La tradition du mariage
Pourquoi portons-nous l’alliance à l’annulaire gauche ? C’est une légende qui date de l’ancienne Égypte. Il s’avère que l’anneau est placé sur le chemin de la »vena amoris » et qui mène jusqu’au cœur. Preuve en est que nos ancêtres égyptiens étaient déjà de grands romantiques. L’échange des alliances se déroule généralement après les consentements à l’église si il y a cérémonie religieuse ou en marie s’il s’agit d’un mariage civil uniquement. C’est au marié que reviens l’honneur de passer la bague au doigt de sa compagne en premier.
Le Voile :
Vous vous demandez pourquoi la mariée porte un voile ou d’où peut bien venir cette coutume ?
Ce dernier permettait à l’époque des mariages arrangés de ne pas voir le visage de sa promise et celui-ci était relevé juste avant les échanges de vœux pour découvrir à quoi elle ressemblait et par la même occasion était présenté aux invités. « Surprise ! »
Se couvrir le visage avec le voile jusqu’à l’hôtel protège la mariée du mauvais œil, du diable et de la jalousie.
La robe de mariée :
A l’époque de l’Empire Romain, il est connu que la promise soit vêtue d’une robe blanche et d’une couronne de fleurs d’oranger.
A l’époque médiévale, il n’est pas d’usage de porter une robe spécifique pour le mariage mais plus simplement sa plus jolie robe quelle que soit la couleur (y compris le noir, notamment si le futur marié est veuf), même dans les milieux favorisés.
A la Renaissance, les futures épouses des familles aristocratiques commencent à se vêtir d’une robe de couleur blanche.
Aux siècles suivants, les robes de mariées retrouvent des couleurs, le noir étant le plus prisé car elles peuvent être portées plusieurs fois notamment dans les couches paysannes (par exemple pour la messe de relevailles)
Jusqu’au 19e siècle, la robe est majoritairement rouge car la garance avec laquelle elle est teinte est alors le colorant le plus résistant à l’eau, à l’air et à la lumière.
Dans la seconde moitié du 19e siècle, sous l’influence de l’Église et en réaction à l’ancrage des valeurs républicaines dans la société française, les femmes pratiquantes affirment leur virginité en revenant au blanc originel, symbole de pureté
Le mariage de la reine Victoria en robe de mariée blanche en 1840 réintroduit cette couleur dans la tradition du mariage dans les classes aisées puis dans les classes populaires au XXe siècle.
La robe de mariée au 20° siècle
Après la pénurie de tissu de la Seconde Guerre mondiale, les couturiers comme Christian Dior reviennent aux longueurs et les années 1950 voient l’âge d’or de la robe ample évasée jusqu’aux pieds.
La robe de Grace Kelly inspirera la mode nuptiale pendant longtemps.
Puis les minijupes apparaissent, mais ne conviennent pas dans les église.
Dans l’effervescence qui suit mai 68, un certain anticonformisme apparaît et des mariées (surtout lors des mariages civils) se présentent à la mairie en costume de tous les jours, en pantalon.
Mais ce n’est pas un phénomène général et les mariages des vedettes lancent un changement dans la mode pour quelque temps.
Dans cette hésitation des styles, le mariage de Lady Di et Charles d’Angleterre provoque l’apparition d’un modèle ressemblant quelque peu à celui des années 1950: jupe évasée, broderies et perles.
Ce modèle va faire les beaux jours des grands distributeurs. Certains modèles, lourdement chargés, donnent parfois aux jeunes femmes, souvent issues de milieux populaires, l’impression qu’elles sont les princesses d’un jour (Cendrillon a aussi quelque peu contribué au mythe).
Au début des années 1990, la mode revient à un peu plus de sobriété et la couleur fait son grand retour : d’abord quelques touches florales pastelles puis les créateurs osent un tissu entièrement coloré (rouge, parme, etc.). La couleur dans la robe de mariée était il y a quelques décennies réservée (voire imposée) aux femmes ayant « fauté » avant le mariage.
Le bouquet de la mariée :
La première trace des bouquets de mariée remonte ainsi à l’époque des croisades et provient de la religion catholique, lorsque les combattants de retour d’Orient importèrent la tradition selon laquelle la future mariée devait confectionner un bouquet de fleurs d’oranger (symbole de pureté) pour signifier l’événement à venir.
Une fois la cérémonie terminée, la coutume était d’offrir le bouquet aux dieux pour qu’ils protègent le couple et leur permettent d’obtenir une grande descendance. Cela est parvenu jusqu’à notre époque et fut adapté à chaque religion et culture.
Dans la religion catholique, certaines mariées choisissent de l’offrir à la vierge Marie (ou font faire un bouquet spécial à la vierge, demande protection à la vierge pour son foyer, pratique très répandue dans le sud de la France, non obligatoire)